Le plan de réorganisation que Lakshmi Mittal, PDG du numéro un mondial de l'acier, paraît si déterminé à administrer prévoit la suppression de 595 emplois sur les 1 100 que compte le site. «Gandrange souffre d'un handicap de compétitivité par rapport à toute la concurrence», affirmait Daniel Soury-Lavergne, directeur général d'ArcelorMittal France, à Libération, il y a deux semaines. Gandrange, histoire d'une usine archaïque ? Ou d'une direction qui n'a pas su - ou voulu - investir ?Confrontation des arguments et contre-arguments autour du plan Mittal.
La hausse des matières premières
C'est l'un des principaux arguments de la direction. Le four électrique de l'aciérie de Gandrange est alimenté essentiellement avec de la ferraille de récupération. «Dans le contexte actuel de hausse du coût des matières premières et de la ferraille, Gandrange est plus cher que la filière fonte», indique Daniel Soury-Lavergne. Il est tentant de faire un parallèle entre cette hausse et le résultat net du site (+ 17,2 millions d'euros en 2005, - 36 millions en 2007). Les syndicalistes tempèrent : la hausse des matières premières a été répercutée sur les clients d'ArcelorMittal. L'unité de Gandrange a vendu son acier au prix moyen net de 555 euros la tonne en 2007, contre 450 en 2004.
Une usine obsolète
Un four électrique qui manque de fiabilité, un train à billettes surdimensionné. «Gandrange a un handicap du fait de la conception même de son four. Ce qui provoqu