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Libération

Certificat de déchets

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publié le 1er avril 2008 à 2h56

Il se passe parfois de drôles de choses sous les étiquettes. Derrière ce qui ressemble à une petite taxe verte qui renchérit de quelques euros le prix des télés, portables ou autres frigos, se développe une filière étrange, où trois PME privées remplissent une mission de service public en se livrant une concurrence qui n'en est pas vraiment une. Le tout avec l'argent des consommateurs, récolté via cette éco-contribution. Bienvenue dans le monde des DEEE, «une espèce de laboratoire conciliant intérêt général et principe libéral», résume un opérateur. DEEE, c'est pour déchets d'équipements électriques et électroniques, ce qui va de l'électroménager aux divers écrans en passant par la hi-fi. Des déchets complexes à recycler, contenant des polluants (CFC des frigos, vieux tubes cathodiques) mais aussi des matières premières valorisables (verres, métaux précieux). En France, ils pèsent chaque année 1,3 million de tonnes dont une part a longtemps peuplée trottoirs et rivières.

«Obligation». Depuis le 15 novembre 2006, l'enlèvement et le traitement de ces déchets est une obligation qui incombe aux fabricants. Au nom du principe dit de «responsabilité élargie du producteur». «On donne une obligation au producteur qu'il doit honorer : il peut le faire de manière individuelle mais la plupart ont collectivisé leurs obligations», explique René-Louis Perrier qui dirige Ecologic, un des trois éco-organismes (1) nés de cette mutualisation, qui compte parmi ses actionnaires Fuj