Le débat sur le projet de loi relatif aux cultures transgéniques qui vient de débuter à l'Assemblée s'annonce houleux. Après les déclarations de deux parlementaires UMP dénonçant le lobbying pro-OGM au Sénat et à l'Assemblée, les pro-OGM ont donné de la voix.
C'est d'abord le rapporteur de la loi sur les OGM, le député UMP Antoine Herth, qui a dénoncé en ouverture du débat à l'Assemblée "l'ampleur des pressions qui frisent parfois les tentatives d'intimidation dont (les députés sont) l'objet". "Le lobbying le plus souvent initié par les anti-OGM a pris des proportions rarement atteintes dans ces murs. Je dis la vérité et toute la vérité", a-t-il affirmé.
Le ministre de l'Agriculture, Michel Barnier, a appelé lui les députés à ne
"pas décourager"
les laboratoires et les entreprises, en ouverture du débat à l'Assemblée sur la loi sur les OGM.
"Prenons garde de ne pas décourager davantage les laboratoires et les entreprises, publics et privés, qui ont besoin d'un cadre lisible sécurisé et clair pour bâtir l'avenir"
, a-il insisté.
"Nulle part, il n'est écrit que les céréales doivent être américaines, les biocarburants brésiliens ou la recherche, indienne ou chinoise, et que la facture doit être seulement européenne",
a déclaré Michel Barnier, sous les applaudissements.
Accoyer veut une information "équitable et équilibrée"
Quant au président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, il a souligné "l'exigence absolue"