Oustoitchivoe razvitié. Traduit en russe, il faut reconnaître que «développement durable» fait un peu barbarisme. Pourtant, même en Russie, il existe au moins une «école du développement durable» qui, à Saint-Pétersbourg, Petrozavodsk (en Carélie dans le nord-ouest du pays) et Novokouznetsk (en Sibérie), tente d'initier les jeunes au respect de l'environnement. «Quand on parle développement durable en Russie, rares sont ceux qui comprennent de quoi il s'agit, note Maria Jevlakova, présidente de l'ONG Oseko, qui anime cette école du futur. Quand nous invitons des fonctionnaires, nous expliquons que nos séminaires parlent des façons d'améliorer notre qualité de vie, aujourd'hui mais également dans l'avenir. Comme ça, les gens comprennent mieux.»
Grâce à des bourses de l'Union européenne pour l'essentiel, cette «école» a formé ces dernières années plusieurs milliers de fonctionnaires, professeurs et écoliers. A coups de balles de ping-pong, les enfants apprennent ainsi comment se débarrasser du gaz carbonique. Chaque balle est une molécule de gaz, les enfants doivent les jeter pour empêcher qu'elles ne submergent la planète. Une solution peu pratique consiste à jeter les balles une à une, à la main. Plus efficace, on utilise un seau pour ramasser plus de balles d'un coup. A Saint-Pétersbourg, cette année, quinze élèves de 13 à 16 ans ont été sélectionnés pour faire un audit environnemental de leur quartier. «Nous avons d'abord fait des jeux pour apprendre