Noël Forgeard, Arnaud Lagardère, Manfred Bischoff. Ils sont tous visés, ou presque. La plupart des membres de la direction actuelle ou passée du groupe EADS et de sa filiale Airbus, ses deux principaux actionnaires privés, Lagardère et Daimler, sont considérés comme des délinquants potentiels par l'Autorité des marchés financiers (AMF). Ils sont poursuivis pour avoir commis des délits d'initié en vendant en masse leurs actions à l'automne 2005 ou au début 2006 avant que l'action ne dégringole, et (ou) d'avoir menti à la communauté financière, notamment sur le retard de production de l'A 380.
Hier, le gendarme de la Bourse a indiqué que son collège, qui s'était réuni lundi, allait envoyer des «lettres de notification de griefs» à plusieurs personnes, pour «manquement à l'obligation d'abstention sur le marché du titre pesant sur les personnes détenant une information privilégiée» et «manquement aux obligations de bonne information du marché pesant sur tout émetteur d'un titre coté sur un marché réglementé».
Stock-options. L'AMF n'a pas divulgué de noms. Mais les personnes concernées ont été prévenues dès lundi soir. Selon des informations révélées par les Echos, et confirmées par plusieurs sources, 17 personnes sont mises en cause. Arnaud Lagardère a reconnu être impliqué, mais pas à titre personnel. Le groupe qui porte son nom devrait recevoir une notification de griefs pour «manquement d'initié» pour avoir touché une plus-value d'un milliard