Menu
Libération

Alitalia : Air France jette l'éponge

Article réservé aux abonnés
publié le 3 avril 2008 à 2h58

Air France-KLM abandonne Alitalia à son (triste) sort. Au terme d'une nouvelle journée de négociations avec les syndicats transalpins, le patron du groupe franco-néerlandais, Jean-Cyril Spinetta, a en effet ramassé hier soir ses affaires et repris le premier avion pour Paris. Il a pris acte de l'impossibilité de trouver un terrain d'entente avec les représentants des salariés qui avait proposé un contre-plan de relance. Dans la foulée, le président d'Alitalia, Maurizio Prato, qui était favorable au rachat de son entreprise par Air France-KLM a remis sa démission.

Urnes. Pour Alitalia, au bord de la faillite et qui perd plus d'un million d'euros par jour, le prochain pilote risque à très court terme d'être un administrateur judiciaire. Dans la matinée, le ministre de l'Economie italien, Tommaso Padoa-Schioppa, avait déjà averti : «Sans une conclusion positive des négociations en cours, un prêt relais [indispensable pour la survie de la compagnie, ndlr] ne serait pas possible.» Il avait mis en garde : «Si l'offre d'Air France échoue, l'unique proposition d'achat disparaît.»

Il y a quinze jours, lorsque le conseil d'administration d'Alitalia avait accepté le projet de rachat par Air France-KLM, Jean-Cyril Spinetta avait prévenu : avant d'être finalisé, l'accord devait être accepté par le gouvernement italien qui sortira des urnes les 13 et 14 avril et par les syndicats. Or le leader de la droite, Silvio Berlusconi, donné gagnant dans les sondages, a clairemen