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Libération

Les pistes de Christine Albanel pour relancer le marché de l'art

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publié le 3 avril 2008 à 2h58

La France, qui se trouvait en troisième position sur le marché de l'art mondial, est désormais dépassée par la Chine. Hier, Christine Albanel a rendu public un rapport sur une relance de la place parisienne rendu par Martin Béthenod, président de la Foire internationale d'art contemporain (Fiac).

Quelles sont les premières mesures ?

La plus novatrice consiste à accorder un prêt sans intérêt à l'achat d'une première oeuvre. Elle s'inspire du succès d'un programme lancé en 2004 au Royaume-Uni. Néanmoins, l'Etat n'apportera aucune aide. Ce serait aux banques de jouer les mécènes. Corollaire : alors qu'en Grande Bretagne ces prêts ne vont qu'à des oeuvres de faible valeur (moins de 3 000 euros), le plafond serait plus élevé, ouvrant aux banquiers une clientèle plus intéressante. Mais aucune démarche ne semble avoir été faite pour sonder leur enthousiasme. Le gouvernement s'est aussi engagé à ouvrir le mécénat, très en retard par rapport à celui pratiqué par les Allemands, les Britanniques ou les Américains. Il prévoit d'ouvrir aux professions libérales en entreprises individuelles le dispositif permettant de déduire l'achat d'oeuvres d'artistes vivants du bénéfice imposable. Le plafond, peu attractif (0,5 % du chiffre d'affaires), sera relevé. Avec l'application de la directive européenne sur les services, la France va aussi alléger les contraintes pesant sur les sociétés de ventes aux enchères. Elles pourront proposer à leurs clients un minimum financier garanti avant une vente,