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Libération

Les promesses de Sarkozy s'envolent, les emplois aussi

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publié le 8 avril 2008 à 3h01

«Le Président a tenu parole», s'est empressé de déclarer Luc Chatel, secrétaire d'Etat à l'Industrie et porte-parole du gouvernement, à l'issue de la rencontre, hier en fin d'après midi, entre les syndicalistes de l'usine de Grandrange et le locataire de l'Elysée. «Nicolas Sarkozy n'a pas tenu ses promesses», estimait pour sa part Edouard Martin, élu CFDT au comité d'entreprise européen du leader mondial de l'acier. Bouteille totalement pleine pour l'Elysée, au trois-quarts vide pour les syndicats, une chose est sûre : le site de Gandrange, lui, va partiellement fermer. Même si Nicolas Sarkozy a réussi à convaincre Lakshmi Mittal de limiter la «douloureuse».

En compensation de la suppression des 575 emplois de l'aciérie et du train à billettes, le groupe sidérurgique a finalement décidé d'investir 35 millions d'euros dans le laminoir et l'activité de «parachèvement de poutrelles», sauvant 124 emplois. Par ailleurs, un fonds d'investissement créé entre l'entreprise, l'Etat et les collectivités locales, à hauteur de 20 millions d'euros, financera des activités de recherches et développements dans l'acier. Voilà pour le sûr.

Beaucoup de «si». Reste l'hypothétique. A défaut d'investir dans l'outil de production comme il s'y était engagé le 4 février lors d'une visite sur place, Nicolas Sarkozy a sollicité le PDG de Poweo, Charles Beigbeder. La toute jeune entreprise de production d'électricité envisagerait ainsi d'implanter une ou deux centrales électri