Le gouvernement a proposé une hausse de 5,5% des tarifs du gaz pour les ménages à la fin avril, au risque d’alourdir encore leur facture, qui augmenterait de près de 10% en quelques mois après une précédente majoration en janvier.
Cette hausse des prix du gaz réglementés, c’est-à-dire fixés par l’Etat, a suscité de vives critiques à gauche, PS et syndicats dénonçant une nouvelle atteinte au pouvoir d’achat, déjà amputé par la hausse des prix agricoles.
Onze millions de Français qui se chauffent au gaz ou utilisent du gaz pour la cuisson par exemple sont concernés par cette mesure.
La majoration pourrait intervenir «avant la fin du mois», selon Bercy. Le 1er janvier, ces tarifs avaient augmenté de 4%, majorant la facture de gaz de près de 3 euros par mois. Il s'agit de compenser «la hausse du coût d'importation du gaz naturel», explique le gouvernement. Gaz de France importe en effet l'essentiel de son gaz par des contrats de long terme, dont les prix sont indexés sur ceux du pétrole, en pleine flambée.
Cette hausse des tarifs n’est pas de nature à calmer les inquiétudes sur le pouvoir d’achat, alors que les inégalités des ménages français face au poids des dépenses d’énergie dans leur budget ont «
beaucoup augmenté
» depuis cinq ans, selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).
La part des dépenses d’énergie dans le revenu des ménages les plus pauvres est passée de 10 à 15% entre 2001 et 2006, note l’Ademe.
La ministre de l'Eco