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Libération

Après deux ans de bataille, l'espagnol Sacyr lâche Eiffage

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publié le 10 avril 2008 à 3h03

Deux ans pour rien, mais des ennuis encore en perspective. Sacyr Vallehermoso veut solder l'aventure Eiffage, mais tout n'est pas encore réglé. Dans la nuit de mardi à mercredi, le groupe espagnol de BTP a annoncé avoir négocié la vente de sa part de 33,32 % dans Eiffage pour un prix évalué à 1,96 milliard d'euros, après avoir tenté, en vain, pendant deux ans de prendre le contrôle de son concurrent français.

Doutes. «Sacyr Vallehermoso a décidé de procéder à la vente de toute sa participation dans Eiffage à des investisseurs institutionnels français ayant reçu l'agrément d'Eiffage, au prix de 63 euros par action», écrit le groupe espagnol dans un communiqué. Selon l'agence espagnole Europa Press, les acquéreurs de la part de Sacyr seraient la Caisse des dépôts (qui est déjà actionnaire d'Eiffage), CNP Assurances, AGF, Axa, BNP Paribas et Groupama. Des doutes demeuraient néanmoins sur la réalité de cette sortie. Selon des sources citées par l'AFP, «aucun accord d'achat n'a été conclu à ce stade» avec Eiffage.

Ce rebondissement ne serait pas le premier dans cette histoire d'affrontement financier et juridique, qui mobilise depuis deux ans Jean-François Roverato, le PDG d'Eiffage, et Luis del Rivero, PDG de Sacyr. Le conflit avait dégénéré lors de l'assemblée générale d'avril 2007. Jusque-là, la bataille était restée courtoise. Le groupe espagnol, qui était monté progressivement dans le capital d'Eiffage, demandait quelques places dans le conseil d'administration.