A force de compromis, sur fond d'échanges acides au sein même de la majorité, l'Assemblée nationale a livré hier un texte de loi compliqué sur les OGM, qui peine à trancher sur les questions essentielles de coexistence avec l'agriculture conventionnelle, de responsabilité et de transparence.
La loi, qui visait aussi à apaiser le débat, a surtout suscité une guerre de tranchée, illustrée par la crise autour des déclarations de la secrétaire d'Etat Nathalie Kosciusko-Morizet et une adoption au chausse-pied, avec seulement 21 voix d'écart.
Un camouflet pour NKM
Selon l'analyse du scrutin, communiquée par les services de l'Assemblée nationale, 245 députés UMP (sur 316) ont voté en faveur de ce texte. Près d'un élu UMP sur quatre n'a donc pas approuvé le projet de loi.
Côté PS, tous les députés qui se sont exprimés ont voté contre, mais 15 sur 205 n'ont pas pris part au scrutin:
Le député UMP François Grosdidier, qui avait annoncé pour sa part qu'il ne voterait pas un texte qui ne garantit pas la "transparence totale" sur les effets des OGM sur l'homme ou sur l'environnement,.a pris hier la défense de la secrétaire d'Etat à l'Environnement, estimant qu'elle avait été "brutalisée" par des responsables UMP à l'Assemblée pendant l'examen du projet de loi OGM. "Je n'ai jamais vu infliger un tel camouflet à un ministre", a ajouté le député de Moselle.
Des questions escamotées
Au final, après l'examen ,en première lecture, au Sénat et à l'Assemblée, les thèm