Menu
Libération

Une grève sans fin chez Dacia

Article réservé aux abonnés
publié le 10 avril 2008 à 3h03

Alors que mardi soir on semblait se diriger vers une issue du conflit chez Dacia, filiale roumaine de Renault produisant la Logan (voiture à bas coûts), hier matin, celui-ci a repris de plus belle. Pour la première fois depuis le début de la grève, la direction avait fait une offre que des responsables syndicaux avaient jugée plus «consistante». Il s'agit d'une augmentation de 210 lei (environ 57 euros) du salaire mensuel brut dès le 1er janvier et encore 24 euros à partir du 1er septembre. En plus, la direction offrait une prime pour l'année passée de 300 euros. Rien à faire. Après avoir consulté la base, Ion Iordache, leader syndical de l'action entamée le 24 mars a refusé l'offre. Selon lui, les grévistes restent accrochés à la demande d'augmentation des salaires de 550 lei (environ 150 euros), ce qui porterait le salaire mensuel brut à environ 435 euros, contre 284.

La direction a pourtant essayé la politique des petits pas. «Ses représentants discutent pratiquement avec chaque gréviste pour le convaincre de reprendre le travail», affirme un employé, qui espère que le mouvement syndical résistera au «chant des sirènes». Mais pour l'instant, «la plupart des gens restent en grève», affirme fièrement Ion Iordache. Résultat : alors qu'en temps normal, 1 300 voitures sont assemblées chaque jour dans les usines de Pitesti (100 km au nord-ouest de Bucarest), seules quelques dizaines en sortent aujourd'hui. «En plus, ces voitures ne correspondent pa