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Libération

Fillon défend Airbus au Japon

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publié le 12 avril 2008 à 3h05

Au premier jour de sa visite au Japon, François Fillon a multiplié, vendredi, les appels à l'ouverture du marché japonais. A son homologue, Yasuo Fukuda, puis devant le patronat, il a martelé qu'il fallait en finir avec le sous-développement des relations commerciales entre les deux pays. La France n'est que le seizième fournisseur de l'archipel. L'anomalie est flagrante sur le marché aéronautique japonais, où Airbus pèse moins de 5 % , contre 50 % dans le monde.

Jalousie. Mentionnée dans la déclaration économique franco-japonaise conclue vendredi à Tokyo, la formule «les attentes d'Airbus au Japon» résume avec une politesse toute nippone le degré d'énervement au sein de la direction d'Airbus et d'EADS, face à un Japon qui demeure, depuis cinquante ans, la chasse gardée de l'américain Boeing. L'archipel est pourtant le second marché mondial du transport aérien. Les Japonais sautent dans un avion comme les Parisiens prennent le métro. Sur les vols domestiques et liaisons d'à peine soixante ou quatre-vingt-dix minutes, les deux grandes compagnies japonaises, ANA et JAL, dégainent des flottilles de B747 et B777. A Tokyo, Louis Gallois, le patron d'EADS, a vanté les mérites de l'A350 et surtout de son paquebot des airs, l'A380, qui fait participer 18 groupes industriels nippons à sa fabrication. Les appareils que possède déjà Singapore Airlines (premier acquéreur de l'A380) attiseraient une certaine jalousie à Tokyo. «Airbus a aujourd'hui une chance de vendre des A380 à ANA o