Confrontés à la «maladie de la langue bleue» et à un embargo italien depuis le 3 mars, les éleveurs de bovins français ont exprimé, vendredi, leur «détresse». A l'initiative des Jeunes agriculteurs (JA), plus de 1 000 paysans ont bloqué le péage de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) sur l'autoroute qui mène à l'Italie. La veille, déjà, des négociants en bestiaux avaient bloqué le tunnel du Mont-Blanc. Prenant pour cible les poids lourds italiens, les agriculteurs venus de toute la France espéraient «mettre la pression sur l'Italie», explique Philippe Meurs, président des JA, qui prône une «reconnaissance de crise sanitaire et une harmonisation européenne de la gestion de cette crise».
Vaccins. Il y a plus d'un mois, l'Italie décidait d'interdire toute importation de «broutards» français - bovins d'une dizaine de mois qui tirent leur nom de leur activité principale - non vaccinés contre la fièvre catarrhale ovine. Un blocus unilatéral censé protéger le pays de cette maladie qui a infecté 18 000 animaux en France depuis fin 2006. Sachant qu'il faut du temps avant d'obtenir le vaccin, puis observer un délai de soixante jours après la deuxième injection avant de pouvoir exporter les animaux vers l'Italie, les jeunes bovins doivent donc rester plusieurs mois dans les fermes françaises. «Il faut les nourrir. Avec la hausse des prix des denrées alimentaires, c'est difficile», note Jean-Marie Girardot, 25 ans, de l'Yonne.
Aussi la colère des paysans monte- t-e