Nicolas Sarkozy l'avait annoncé pendant sa campagne: le contrôle des chômeurs sera renforcé. En fait, les règles devraient se durcir après six mois d'inactivité. Selon le quotidien économique «Les Echos», le projet de réforme de l'assurance-chômage qui doit être discuté à partir de jeudi entre le ministère de l'Emploi et les partenaires sociaux risque de fortement compliquer la vie des chômeurs. Ils pourraient ainsi être tenus d'accepter des emplois sous certaines conditions: par exemple moins de deux heures de trajet quotidien pour se rendre au travail et une baisse de salaire qui n'excède pas 30%. Le dispositif définit des "Offres valables d'emploi" ou OVE. En cas de refus de deux OVE, les chômeurs pourraient voir leurs allocations réduites ou suspendues.Du côté du ministère de l'économie, on cherche à temporiser: «Les Echos se sont fondés sur un seul document. Les sanctions décrites ne sont qu'une possibilité parmi d'autres. Pour l'heure, rien n'est arrêté». Et rien ne devrait l'être avant le 6 mai, date à laquelle Bercy organise une grande conférence avec tous les partenaires sociaux. Le texte sera alors présenté officiellement. Pour l'heure, plusieurs rencontres bilatérales ont lieu.
Reste l'esprit de la réforme. Environ 1500 chômeurs sont radiés des listes de l'ANPE chaque mois, pas assez pour le gouvernement. En septembre dernier, Nicolas Sarkozy avait annoncé qu'il voulait mettre en place des
Chômeurs : ce qui vous attend
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par Liberation.fr
publié le 14 avril 2008 à 7h00
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