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Libération

Fillon au Japon : «La France, ce n'est pas que le luxe et la mode»

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publié le 14 avril 2008 à 3h05

Le nucléaire, arme absolue contre le réchauffement climatique. A l'occasion de son voyage au Japon, François Fillon a martelé ce message, repris dans une déclaration commune avec le Premier ministre Yasuo Fukuda : la France et le Japon ne doutent pas du «rôle prépondérant qu'aura l'énergie nucléaire pour la prospérité et le développement durable au XXIe siècle».

Samedi, François Fillon était au nord de l'archipel, sur le site de l'usine de traitement de déchets nucléaires de Rokkasho-Mura, exploitée par la Japan Nuclear Fuel avec «l'assistance» du français Areva. Hissé au rang de symbole de la coopération franco- japonaise, cet équipement, construit sur le modèle de celui de La Hague, devait entrer en service il y a près d'un an. Mais le démarrage de l'usine est «une question sensible» glissait un membre de la délégation française. Par souci de sécurité, l'exploitant travaillerait encore sur la phase délicate du retraitement : la vitrification des déchets.

«Soutien». Car au Japon, le nucléaire inquiète toujours. Tandis que le ministre de l'Economie, Akira Amari, se félicitait devant Christine Lagarde du «puissant soutien» des habitants et des élus de la région, environ 700 manifestants (une grosse manifestation dans un pays peu habitué à cette forme de protestation ) dénonçaient, à quelques kilomètres de là, «le danger environnemental» de Rokkasho-Mura. L'inquiétude porte sur les séismes : en juillet 2007, un tremblement de terre a endommagé la cen