Nous sommes en avril 2008, la crise des subprimes a débuté l'été dernier, et les Etats occidentaux commencent enfin à adopter une réponse collective. Vendredi soir, le G7 Finance, réuni à Washington, a avancé un mot qui mérite d'être souligné : «Réglementation». C'est Christine Lagarde qui l'a prononcé. La ministre de l'Economie parlait des agences de notation qui sont confrontées à des conflits d'intérêt puisqu'elles notent des produits financiers complexes qu'elles commercialisent ensuite. «Si elles ne se réforment pas, a menacé Christine Lagarde, nous nous réservons le droit de les réglementer.»
Moins de risques. D'autres propositions de réformes, inspirées par les travaux du Forum de stabilité financière, ont été avancées pour mettre fin à la méfiance qui règne sur les marchés. Les ministres des Finances du G7 réclament que la comptabilité des banques soit plus transparente. Notamment les engagements hors bilan et la valorisation des instruments financiers durant les périodes de crise. Ils souhaitent ainsi que les produits structurés fassent l'objet de tests spécifiques de robustesse.
Autre recommandation : les établissements doivent prendre moins de risques. Ce qui passerait par une amélioration des ratios de liquidités et une augmentation du niveau des fonds propres. Le G7 veut associer toutes les institutions financières : l'International Accounting Standards Board (le conseil qui est chargé de la doctrine comptable au niveau mondial) et le comité d