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Libération

Les pharmaciens prescrivent à Leclerc une cure de vérité

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publié le 16 avril 2008 à 3h07

Entre Michel-Edouard Leclerc et les pharmaciens, c'est l'affrontement par publicités interposées. Slogan contre slogan, c'est à celui qui marquera le plus des patients-consommateurs pris pour témoins de cette nouvelle guerre du médicament sur fond de crise du pouvoir d'achat et de rationalisation des dépenses de santé. «Avec l'augmentation du prix des médicaments, soigner un rhume sera bientôt un luxe», se répand Leclerc dans la presse depuis plusieurs semaines en proposant de vendre des médicaments de 20 à 30 % moins chers en supermarché. «Non, monsieur L., se soigner en France ne sera jamais un luxe», répondent depuis hier les pharmaciens qui refusent, au nom de la santé publique mais aussi de l'efficacité économique, toute remise en cause de leur monopole sur la distribution de médicaments. Une campagne de 150 000 euros, baptisée «démasquer l'imposteur». Elle s'ajoute à la contre-offensive originale des pharmaciens de l'Hérault qui proposent dans leurs officines jusqu'à la fin du mois petits pois, savons et lessive sur le thème : «A chacun son métier, et votre santé sera sauvegardée».

Libre-service. Accusé par la ministre de la Santé Roselyne Bachelot de «publicité mensongère», «l'imposteur» Michel-Edouard Leclerc a reçu pour sa part hier le soutien du président du directoire de Carrefour. Selon José Luis Duran, un «assouplissement de l'environnement légal» permettra «d'offrir des prix plus compétitifs», comme c'est déjà le cas en