Google est-il au bord du déclin ? Voilà le genre de titres alarmistes que l'on peut lire ces temps-ci dans la presse financière anglo-saxonne à propos du leader mondial de la recherche en ligne. A la veille de résultats trimestriels très attendus, ces interrogations ne font que relayer le doute qui s'est emparé des marchés depuis qu'ils ont intégré cette nouvelle donne : la baisse tendancielle du taux de clics payants de Google. Autrement dit, un gros grain de sable au coeur du modèle économique du premier des géants d'Internet qui, ces dernières années, avait habitué les investisseurs à des taux de croissance stratosphériques. Un ralentissement durement sanctionné par les investisseurs. Après avoir atteint un record de 742 dollars (467 euros) le 6 novembre, l'action a depuis perdu plus de 40 % et la capitalisation boursière de Google a fondu de 75 milliards de dollars depuis le début de l'année. «Google vaut aujourd'hui à peine plus cher que Coca-Cola», déclarait récemment un gérant d'un fonds américain pour signifier à quel point ce dévissage donne des sueurs froides à Wall Street.
Portée. Que s'est-il passé pour que ce reflux soit interprété comme le signe du possible essoufflement d'un modèle publicitaire (les liens sponsorisés) réputé ultra-performant et dont Google est le leader incontesté ? L'alerte a été donnée fin février lorsque l'institut de mesure de l'audience en ligne ComScore a révélé que les clics des centaines de millions de «googlers» sur les liens sp