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Le Programme alimentaire mondial lance un nouvel appel d'urgence

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Face à la crise de la faim, le Programme alimentaire mondial vient de réviser à la hausse la rallonge demandée en février aux pays donateurs. Faute d'argent, le PAM risque d'être contraint à des choix déchirants, explique son porte-parole pour la
par Eliane Patriarca
publié le 18 avril 2008 à 7h00

Pour faire face à la flambée des prix des produits alimentaires dans le monde et à la crise de la faim qui en découle, le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM) vient de réviser une nouvelle fois à la hausse son appel d'urgence aux pays donateurs, réclamant 476 millions d'euros (756 millions de dollars) supplémentaires. En février, le PAM avait déjà demandé une « rallonge » de 500 millions. Tamara Kummer, porte parole du Programme alimentaire mondial à Paris, explique les enjeux de cet appel à l'aide.

Quelles sont les causes de la crise alimentaire actuelle?

Il y en a plusieurs : l'inflation des prix des denrées alimentaires de base, due notamment à la hausse du prix du pétrole ; l'accroissement de la demande en provenance des pays émergents. Comme leur niveau de vie s'améliore, leur consommation de viande et de lait augmente et il faut donc de plus en plus de céréales pour nourrir le bétail.

Il y a aussi des facteurs climatiques, des cycles de plus en plus rapides alternant sécheresse et fortes pluies.

Il faut aussi souligner l'essor des agrocarburants qui met en concurrence directe les cultures destinées à l'alimentation et celles destinées à l'énergie.

Les céréales sont aussi devenues des valeurs refuge pour les spéculateurs. Enfin, il ne faut pas oublier que pendant longtemps, l'aide au développement a délaissé l'agriculture pour favoriser les secteurs secondaire ou tertiaire.

Quand a commencé cette flambée des prix des céréales?