Le rideau est tombé vendredi sur le round 3 des rencontres entre les 16 pays les plus pollueurs (80 % des gaz à effet de serre, GES). Petit point sur trois gros sujets de friction ou d'interrogation.
Le «Bush bashing» (haro sur Bush)
Le souhait de George Bush de réduire d'ici à 2025 les GES américains est-il un grand pas pour l'humanité et la banquise ? Pas gagné. Entre autres bons mots glanés parmi les négociateurs : «parole d'outre-tombe», «dinosaure fossilisé», «du vent, pas renouvelable». Mais pas de révolution verte à prévoir lors de l'élection présidentielle, prévient Dan Price, conseiller de Bush : «Aucune administration n'acceptera que l'on sacrifie des emplois américains» sur l'autel de la lutte. Un propos qu'Yvo de Boer, patron climat de l'ONU, relativise : «La crise climatique n'est pas un sujet dans la campagne. Les trois candidats veulent aller dans une même direction, plus ouverte que celle d'aujourd'hui.»
La tuile biocarburant
La crise alimentaire s'est invitée à la table des négociations. «Elle vient souligner l'importance de la crise climatique, dit à Libération Stavros Dimas, commissaire européen à l'Environnement. Accusés de détourner des aliments au profit de la production d'énergie renouvelable, les biocarburants sont sur la sellette. «C'est angoissant, note Brice Lalonde, ambassadeur climat de la France, il va falloir mettre le paquet sur les biocarburants de 2e génération». Yvo de Boer, lui, co