Volte-face. Après avoir bloqué les ports de Marseille et du Havre pendant quatre jours, la CGT a provisoirement suspendu son mouvement hier. Si les grutiers et portiqueurs de la puissante fédération des ports et docks s'opposent toujours au projet de loi réformant les sept ports autonomes de France, elle semble désormais privilégier le dialogue. Histoire de ne pas relâcher la pression, l'appel à un arrêt de travail national de vingt-quatre heures est en revanche maintenu pour mercredi, jour de l'examen du texte en Conseil des ministres.
Le projet de loi prévoit que ces salariés dépendant aujourd'hui de l'Etat seront à l'avenir engagés par des opérateurs privés de manutention portuaire. En 1992, une réforme du même type avait conduit les dockers - chargés de la manutention au sol - à passer sous statut privé.
Modernisation. «Le gouvernement n'a pas tenu compte des discussions, il nous a laissé entrevoir la possibilité de négociations, mais le projet de loi ne contient pas tout ça», déclarait samedi Pascal Galeoté, secrétaire général des marins CGT du port autonome de Marseille pour justifier son refus d'un projet de loi qui concerne 2 000 salariés sur les 5 300 agents publics des ports autonomes.
En s'attaquant au statut des grutiers, le gouvernement souhaite poursuivre une modernisation de l'économie portuaire française dans laquelle vont être investis 445 millions d'euros d'argent public d'ici à 2013. La nouvelle loi donnera davantage de liberté pour la gestion du perso