Il n’y avait plus de discussions depuis trois semaines. Cette fois, c'est officiel: Air France-KLM se retire totalement du dossier de rachat d'Alitalia. Le groupe franco-néerlandais a annoncé lundi soir qu’il n’était plus intéressé par la compagnie italienne.
«Les engagements contractuels pris le 14 mars en vue du lancement d'une offre publique d'échange sur Alitalia [ne sont] plus valides», écrit Air France-KLM dans un communiqué.
Air France-KLM avait abandonné les négociations le 2 avril après avoir jugé irrecevable la proposition des syndicats italiens, qui lui demandaient notamment de conserver l'ensemble des activités de la compagnie. Mais cinq jours plus tard, le groupe franco-néerlandais était resté ferme sur son projet de reprise, jugeant qu'il était «le seul de nature à permettre» le retour de la compagnie italienne «à la croissance rentable dans des délais rapides».
Alitalia étant au bord de la faillite, un Conseil des ministres italien devrait se tenir à Rome dans les prochaines quarante-huit heures pour examiner les conséquences du retrait de l’offre franco-néerlandaise.
Sur le plan politique, la plus grande confusion règne sur le dossier. Le gouvernement sortant de Romano Prodi avait accepté de vendre à Air France-KLM la participation de 49,9% de l’Etat italien dans Alitalia. Mais Silvio Berlusconi, vainqueur des législatives il y a une semaine, s’y opposait au profit d’une solution italienne, avant d’accepter du bout des lèvres l’option f