Les mauvaises nouvelles sur le front de l'immobilier ont continué à s'amonceler la semaine passée aux Etats-Unis, prouvant que la crise n'a pas encore touché le fonds. Les ventes de logements neufs en mars étaient au plus bas depuis seize ans et demi, selon les chiffres du département du Commerce. Elles ont plongé de 8,5 % pour le seul mois de mars (- 36,6 % depuis mars 2007). Celles des logements existants, qui représentent 85 % du marché, ont baissé de 2 % en un mois. Le prix médian pour les deux catégories est aussi en recul. Si les acquéreurs de logements ont désormais le choix, les vendeurs doivent, eux, souvent redoubler d'inventivité pour faire remarquer leur bien sur un marché saturé.
Locations-ventes. Kelly Andrews, 28 ans, d'Atlanta, détient sans doute la palme de l'innovation. Elle a réussi à vendre son appartement (il y en avait 12 similaires sur le marché dans son seul immeuble), en racontant dans le journal local que les deux propriétaires précédentes et elle-même ont rencontré leur futur époux dans le complexe. Elle a été inondée d'appels de propriétaires potentielles. Mais elle a néanmoins dû se résoudre à une location-vente. C'est une des autres conséquences de la crise actuelle. Les locations-ventes sont devenues monnaie courante. Plutôt que de laisser leur logement sur le marché (et courir le risque de le voir se déprécier), les propriétaires optent - souvent contraints - pour ce type de contrats. Ils subissent également le durcissement des conditions de cr