Un seul son de cloche hier matin à Plan-de-campagne, immense zone commerciale bâtie au milieu des années 60 entre Marseille et Aix-en-Provence : «On veut travailler», écrit en gros sur le fronton du Virgin, fermé hier. Entre 10 heures et midi, devant le rideau baissé, la trentaine de salariés de ce magasin de biens culturels s'est rassemblée pour expliquer à quel point elle tenait à sa journée de travail dominical.
Repos. Avec les mêmes arguments pour tous. A commencer par le salaire, multiplié par deux pour chaque dimanche (soit 300 euros de plus par mois), selon un accord signé par FO, la CFTC, la CGC et le Medef en juillet 2007. «On serait prêts à venir quatre dimanches par mois ; qui va cracher sur 300 euros aujourd'hui ?» clame Elsa, du rayon librairie. Autre atout selon les salariés : leur repos compensateur de deux jours et demi par semaine. «On est plus tranquille en semaine pour faire nos démarches administratives et les courses ou pour aller à la plage en été», raconte Bertrand. Aucun ne semble y voir d'inconvénient pour sa vie de famille. «C'est une question d'organisation», assure Stéphanie qui a un bébé de quatre mois. Et tous de rappeler que c'est un choix non imposé.
Ils étaient soutenus par deux associations créées pour défendre le travail dominical : Génération Plan, qui compterait 1 500 des 6 500 salariés travaillant sur cette zone commerciale. Et le Centre de vie régionale (CVR), «plus de 200 adhérents sur les 400 commerces de