Peugeot s'y met. Dans la série «travaillez plus sans gagner plus», la direction des deux usines de scooters situées à Mandeure (Doubs) et Dannemarie (Haut-Rhin) a demandé à ses 1 000 salariés de renoncer à la moitié de leur RTT. Raison invoquée : des coûts de production trop importants comparés à ceux pratiqués en Asie, où l'entreprise menaçait de délocaliser son approvisionnement de deux-roues. La réponse du comité d'entreprise est tombée hier en fin d'après midi : par trois voix contre une, les syndicats ont accepté de renégocier l'accord RTT de 1999.
Productivité. Selon la direction, il s'agirait de faire remonter le temps de travail, aujourd'hui de 30 à 32 heures selon les services, à 35 heures effectives, par le non-paiement des temps de pause et la baisse du nombre de jours de RTT. «A l'époque des 35 heures, on avait accepté de produire en une heure ce que l'on faisait avant en une heure et cinq minutes. On a donc fait progresser la productivité, et maintenant, on nous demande de travailler plus longtemps. Il y a quelque chose qui ne va pas», dénonce Laurent Signori, élu CFDT au comité d'entreprise, tout en reconnaissant que la situation financière de l'entreprise Peugeot Motocycles n'est pas au beau fixe. Outre que la production d'un nouveau scooter, selon lui, ne permettra pas d'inverser la tendance, il s'étonne surtout d'une proposition «qui ne correspond pas à ce que l'on entend à la télé». Explication : «Non seulement on ne gagnera pas plus, mais o