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Libération
Reportage

Le salon de l'auto de Pékin, sans frein pour les étrangères

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publié le 3 mai 2008 à 3h19
(mis à jour le 3 mai 2008 à 3h19)

Acheter une voiture chinoise ? «Jamais !» s'exclame Zhang, en arrêt devant le stand Citroën du salon de l'auto de Pékin. Ce qui fait rêver ce jeune consultant de Canton, c'est Volvo ou Peugeot, pas Chery ou Jianghuai : «Les marques chinoises manquent d'imagination, et copient les étrangères.» (lire Libération de vendredi). Il a déjà une Audi A4, dont il ne se sert que le week-end, et veut acheter une deuxième voiture pour sa future épouse. De la «qualité». Une Saab peut-être. Zhang se dit prêt a y mettre le prix. Pourquoi pas un vélo ? «Trop difficile à garer en bas de chez moi.» Lorsqu'il a tenu un volant entre ses mains, aucun Chinois ne revient au vélo. Question de symbole et de standing.

«Apparence». Yang Yang, 29 ans, employée d'une station-service de la banlieue de Pékin, économise pour se déplacer sur quatre roues. Une petite Audi en rapport avec ses moyens, plutôt qu'une QQ acidulée, aux faux airs de Twingo : «C'est un jouet pour moi.» Elle a fixé son choix en fonction de «l'apparence».«Je pensais y arriver le 1er mai, dit-elle, mais je vais devoir attendre octobre. J'ai perdu en Bourse.» Mr Jin, businessman de 52 ans, a déjà 7 voitures d'entreprise. Des Audi et Mazda. Il veut offrir une BMW à sa femme. Le stand Smart, qui lancera ses modèles en 2009, est pris d'assaut. Lundi, dernier jour du salon, un jeune homme a fait monter les enchères pour emporter le prototype, prêt à lâcher 50 000