Les autorités judiciaires suisses auraient dénoncé Alstom pour corruption lors de l’attribution de contrats à l’étranger. Le Wall Street Journal a révélé aujourd’hui que l’industriel français faisait l’objet d’une enquête judiciaire depuis novembre 2007.
Le groupe Alstom, spécialisé notamment dans les transports (TGV, etc.) et l'énergie, est soupçonné d'avoir versé «plusieurs millions de dollars» de pots-de-vin pour obtenir des contrats en Asie et en Amérique du Sud entre 1995 et 2003, selon le quotidien économique new-yorkais.
Le parquet de Paris a ouvert le 7 novembre 2007 une information judiciaire contre X pour «corruption active d'agents publics étrangers», «abus de bien social et recel» à la suite d'une dénonciation de la justice suisse en mai. Aucune mise en examen n'a été à ce jour prononcée par les juges Renaud van Ruymbeke et Xavière Simeoni en charge de l'enquête française.
Les autorités judiciaires suisses soupçonnent de leur côté depuis 2004 une banque helvète d’avoir servi d’intermédiaire au groupe français pour verser d’éventuels pots-de-vin.
Citant des sources proches du dossier, le Wall Street Journal assure qu’Alstom aurait notamment versé 6,8 millions de dollars pour faciliter l’obtention d’un contrat de 45 millions de dollars portant sur l’extension du métro de Sao Paulo, au Brésil.
Les enquêteurs s’intéressent également, selon le quotidien, à des «versements douteux» de 200 millions de dollars qu’Alstom aurait effectué dans le cadre