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Libération

Chine-Japon, quand les affaires font les bons amis

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publié le 6 mai 2008 à 3h21
(mis à jour le 6 mai 2008 à 3h21)

Dissipées la méfiance et la rancoeur. Mises de côté les différences sur le Tibet et Taiwan. La visite au Japon qu'effectue à compter d'aujourd'hui, pour cinq jours, le président chinois Hu Jintao, est à mettre au compte de la nouvelle «diplomatie économique» voulue par Tokyo et Pékin. Car c'est un fait : l'économie chinoise est pour une grande part le nouveau moteur de la croissance japonaise. La Chine confirme sa place de tout premier débouché, devant les Etats-Unis, pour les exportations japonaises. «La nature des échanges commerciaux entre le Japon et la Chine est aujourd'hui telle qu'on peut parler d'interdépendance entre les deux pays», confie un conseiller du Premier ministre japonais pour les questions industrielles.

Rapprochement. En fait, le retournement de situation s'est produit entre 2002 et 2005 : les flux commerciaux entre les deux pays ont alors doublé. Le Japon a dégagé en 2004 son premier excédent commercial avec la Chine depuis 1994. Et depuis, malgré des accès de fièvre fréquents et des relations diplomatiques souvent délétères, les milieux d'affaires japonais et chinois ont oeuvré au rapprochement. Les échanges entre les deux pays ont atteint en mars 2007 la bagatelle de 159 milliards d'euros. Ce qui fait de la Chine le premier partenaire commercial du Japon, lui-même devenu le premier fournisseur de la Chine. Vu de Tokyo, le schéma paraît simple : quand les Américains achètent moins de produits made in Japan, les consommateurs chinois as