Menu
Libération

Le destin de DMC retenu à un fil

Article réservé aux abonnés
par Lucie LAUTREDOU
publié le 6 mai 2008 à 3h21

Soulagement pour les 1 150 salariés du groupe DMC. Le tribunal de commerce de Paris statuait hier sur l'avenir du groupe textile en cessation de paiement. A la clef, une liquidation, synonyme de licenciements secs, ou un redressement judiciaire. Le tribunal a tranché pour cette dernière solution, ajustant les périodes d'observations à chaque entité du groupe alsacien. Un temps qui devrait permettre aux trois filiales de DMC de trouver une solution de pérennité soit seules, soit avec de possibles repreneurs. Pour sauver leurs emplois, les salariés se sont alignés sur le discours des dirigeants, qui plaidaient pour un redressement judiciaire. «Les salariés ont exprimé leur attachement et leur volonté de sauver DMC», observe une porte-parole du groupe. «Cette attitude a certainement eu une influence positive sur la décision du tribunal.»

Sursis. La société productrice du célèbre fil à tête de cheval, DMC SA, seule branche bénéficiaire du groupe, a obtenu une période de six mois d'observation. «C'est une grande satisfaction pour les salariés qui vont garder leurs emplois», lance Stefana Graziella, secrétaire CFTC du comité d'entreprise de DMC SA à la sortie du délibéré. «J'espère que le délai sera reconduit pour douze mois.» En revanche le tribunal a été plus sévère pour les salariés des deux entités déficitaires, DMC Tissus et les magasins de Loisirs et Création. Les juges ne leur ont accordé respectivement que trois et deux mois d'observation.

Salarié