Ce devait être le coup d'envoi d'une gigantesque contre-attaque de Microsoft lancée à la poursuite de Google et de son eldorado publicitaire. Quarante-huit heures après que le géant du logiciel a annoncé qu'il retirait sa proposition de rachat, la réaction de la Bourse était plus qu'attendue hier.
Procès. Le verdict est clair : ce sont les actionnaires de Google qui rient et ceux de Yahoo qui pleurent. A l'ouverture de la Bourse de New York, le titre du numéro 1 mondial des portails chutait de près de 20 % tandis que celui de Google s'adjugeait à 593,67 dollars (+ 2,1 %). «La fin des négociations élimine pour Google le risque d'un concurrent de taille pour la publicité en ligne», écrivent les analystes de Stifel qui relèvent leur objectif de cours sur Google de 610 à 675 dollars. Microsoft pour sa part s'apprécie de près de 2 % à 29,82 dollars.
Les analystes s'attendent à une vague de procès intentés par les actionnaires de Yahoo contre la direction et son patron fondateur Jerry Yang. Ce dernier exigeait 37 dollars par action alors que Microsoft s'est arrêté à 33 dollars. Soit 5 milliards supplémentaires (3,2 milliards d'euros) pour la trésorerie de Microsoft. Sauf que Yahoo ne s'est pas contenté de faire monter les enchères pour décourager Microsoft. Le fait que le portail était prêt à laisser partir ses salariés à des conditions avantageuses en cas de rachat et surtout la sous-traitance d'une partie de la publicité à Google, déjà testée avec succès, a dissuadé