«Dumping social», selon Bernard Thibault (CGT). «Ridicule», pour François Chérèque. La nouvelle définition de l'offre «raisonnable» d'emploi que veut imposer le gouvernement ne passe décidément pas auprès des syndicats. Cet après-midi au ministère de l'Economie et de l'Emploi, à Bercy, doit se tenir la conférence tripartite (Etat, patronat, syndicats) sur l'assurance chômage. But de la rencontre : redéfinir les règles du jeu avant que s'ouvre la négociation patronat-syndicat sur la prochaine convention d'assurance chômage, qui doit entrer en vigueur à compter du 1er janvier 2009.
Radié. Pour préparer cette rencontre, les services de Christine Lagarde et de Laurent Wauquiez, secrétaire d'Etat à l'Emploi, ont rédigé une note de trois pages précisant les conditions dans lesquelles un chômeur pourrait être radié après deux refus d'une offre raisonnable d'emploi. Pour être «raisonnable», une proposition d'emploi devra correspondre «au projet professionnel» de la personne. Jusqu'ici, il fallait qu'elle soit seulement compatible avec la spécialité et la formation du demandeur. Surtout, et c'est ce qui hérisse les syndicats, au bout de six mois le demandeur serait tenu d'accepter un tel emploi même s'il entraînait pour lui une baisse jusqu'à 20 % de sa rémunération, dans un rayon d'une heure de transport ou 30 km de son domicile.
«La CGT n'acceptera pas de voir les salariés français être contraints d'accepter une forme de dumping social», a réagi Ber