La conférence tripartite sur l'assurance-chômage réunie hier à Bercy par la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, et son secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez, a laissé pour le moins sceptiques aussi bien le patronat que les syndicats. «Nous n'avons aucune réponse aux questions que nous posions», estime Maurad Rahbi (CGT), qui avouait sortir de cette réunion «abattu». Les autres syndicats étaient à peine moins critiques. La nouvelle définition que propose le gouvernement d'une offre «raisonnable» d'emploi leur reste en travers de la gorge.
Précision. Selon ce nouveau dispositif, qui doit faire l'objet d'une loi «avant l'été», a confirmé Laurent Wauquiez, un demandeur d'emploi ne pourrait refuser plus de deux offres d'emploi qui lui seraient proposées, du moment qu'elles «s'inscrivent dans son projet professionnel» et que le trajet domicile-travail n'excède pas «30 kilomètres ou une heure de transports en commun». Côté rémunération, ces offres seront jugées «raisonnables» si la baisse de salaire est inférieure à 5 % «dans les trois premiers mois de la recherche», à 20 % au bout de six mois, et «supérieure à l'allocation dont bénéficie le demandeur» après un an. Seule précision jugée positive par les syndicats, notamment la CFTC, la période de recherche d'emploi serait décomptée non pas à partir de l'inscription comme demandeur d'emploi, mais de la contractualisation de la démarche de recherche