Menu
Libération

Les pharmaciens déboutés, Leclerc «satisfait»

Article réservé aux abonnés
La cour d’appel de Colmar a rejeté l’appel des pharmaciens qui demandent à Leclerc de retirer une publicité en faveur de la vente de médicaments en grande surface.
par A. Du. (avec AFP)
publié le 7 mai 2008 à 7h00

Univers pharmacie n’a pas dit son dernier mot. Le groupement de pharmaciens, allié à Directlabo SA et les syndicats USPO et UNPF, demande toujours à Leclerc de retirer sa campagne de publicité en faveur de la vente de médicaments en grande surface.

Univers pharmacie a pourtant été débouté de son appel ce matin par la cour d'appel de Colmar, qui a estimé que «la campagne de Leclerc de vendre des médicaments non remboursables suppose implicitement un changement de législation actuellement bien hypothétique». Le groupe de grande distribution a fait de cette vente sa nouvelle cible de communication. Selon lui, cela ferait baisser le prix des médicaments de 25%. Michel-Edouard Leclerc, son P.D-G, n'a pas hésité à invoquer l'article 10 de la Convention européenne des droits de l'homme pour défendre sa «liberté d'expression». En cause, une image montrant un collier de médicaments sur un buste, et le slogan du distributeur: «Avec l'augmentation du prix des médicaments, soigner un rhume sera bientôt un luxe».

La cour d'appel de Colmar a estimé que si l'image de la parure de pilules est sans doute «d'une ironie un peu agressive», «elle ne dépasse pas manifestement les limites de ce qui est permis en matière d'expression humoristique».

Michel-Edouard Leclerc s'est dit «satisfait» de la décision de la cour d'appel, et a annoncé que la chaîne de supermarchés allait «relancer le débat». Les pharmaciens, eux, sont prêts à continue