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Libération

Niches fiscales : le timide rapport de Bercy

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Remis ce matin, il limite son analyse à cinq «privilèges».
par Marie Vilain avec AFP
publié le 7 mai 2008 à 7h00

Le 16 avril dernier, Christine Lagarde, ministre de l'économie, avait reconnu l'injustice du système des «niches fiscales» au cours de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. Ces avantages, destinés à certains secteurs économiques et à certaines catégories de contribuables, permettent en effet d'échapper partiellement à l'impôt. La ministre annonçait ce jour là une étude à l'issue de laquelle serait décidée «l'opportunité de les supprimer ou de les plafonner.»Bercy a remis son rapport, réalisé par l'Inspection générale des Finances, au Parlement ce matin. Il risque de décevoir, même dans les rangs de la majorité. Car le ministère limite son analyse à cinq niches fiscales, concernant les investissements outre-marins, la loi Malraux sur le patrimoine et le régime des loueurs en meublés professionnels. On est donc très loin d'une revue générale de ces avantages fiscaux, qui sont très nombreux (plus de 359 selon le ministère). Or ces dispositifs dérogatoires (déductions, exonérations, etc.) représentent quelque 50 milliards d'euros chaque année, soit 3% du produit intérieur brut (PIB) du pays. Rien d'étonnant à ce qu'on les appelle aussi les «dépenses fiscales», étant donné le manque à gagner pour les finances publiques.

Les «niches fiscales» les plus connues sont la prime pour l'emploi, la défiscalisation des intérêts du livret A, la demi-part su