Licenciés pour faute grave parce que leur avocat avait tenté de faire respecter leurs droits, dont le paiement d'heures supplémentaires. C'est la mésaventure de cadres du groupe de nettoyage industriel GSF, 22 700 salariés pour 409 millions d'euros de chiffre d'affaires. Mardi, deux d'entre eux ont tenté d'obtenir réparation devant le conseil des prud'hommes de Montpellier, dans le cadre d'une procédure d'urgence (référé), leur affaire ne devant être jugée sur le fond que le 22 septembre.
Sans cause. «Comment les gens font pour vivre en attendant ?» a justifié leur avocat, Me Stéphane Fernandez, qui demande à GSF de verser à ses clients une partie des sommes qu'il estime leur revenir : heures sup, indemnités de préavis et de licenciement, dommages et intérêts pour licenciement sans cause réelle et sérieuse ainsi qu'une rétribution au titre du travail dissimulé. Flora Oltra, 53 ans, chef d'exploitation de GSF Phocea, entité régionale du groupe, a été licenciée pour faute grave en octobre 2007, après vingt-neuf ans d'ancienneté. En août, son supérieur hiérarchique Laurent Paolini, 37 ans, chef d'établissement, avait été licencié dans les mêmes conditions. Or, trois semaines avant leur licenciement respectif, Me Fernandez avait envoyé le même courrier à la direction de l'entreprise, indiquant qu'elle «viol[ait] de façon substantielle les règles du droit du travail». En cause, les heures sup non payées, dues au fait que GSF les considér