De notre correspondante à Londres. EDF pourrait bien empocher les clés du nucléaire britannique. Alors que le dépôt des candidatures arrive à échéance aujourd'hui, le groupe français serait le mieux placé pour remporter les 35,2 % du capital de British Energy (BE) mis en vente par l'Etat. Et pourrait, à terme, prendre le contrôle de la compagnie. S'il devait remporter la mise, EDF s'offrirait ainsi la quasi-totalité du nucléaire britannique et une belle opportunité d'étendre sa production outre-Manche. Depuis janvier, en effet, la Grande-Bretagne s'est réengagée sur la voie de l'atome et prévoit la construction de nouvelles centrales. Celles-ci seront prioritairement construites sur les sites de BE, déjà munis des autorisations et des aménagements nécessaires.
Billes. Mais EDF n'est pas seul en lice. Alléchés par la promesse d'un marché lucratif, la majorité des grands groupes d'énergie européens ont manifesté très tôt leur intérêt. avant, pour beaucoup, de jeter l'éponge. Suez préférerait se consacrer à son projet de fusion avec Gaz de France. Tandis que le suédois Vattenfall aurait repris ses billes sur ordre de son gouvernement, soucieux de rester cohérent sur la ligne du désengagement nucléaire. Resteraient EDF, l'espagnol Iberdrola (déjà détenteur de Scottish Power) et l'allemand RWE, assurait hier le quotidien britannique the Times. Les deux premiers seraient prêts à offrir entre 600 et 700 pence par action, valorisant BE à plus de 9,6 milliards de livres (12,2