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Libération

A 126 dollars, le baril prêt pour de nouveaux records

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publié le 10 mai 2008 à 3h24

Elle est comme une histoire sans fin, cette flambée de l'or noir. Pourtant elle en étonne encore. «Nous sommes dans la période où, normalement, les prix se relâchent : c'est la fin de l'hiver, donc la demande en fioul domestique diminue, avant d'entrer dans une nouvelle période de forte consommation avec le trafic des vacances, de juin à septembre et de risques liés aux ouragans dans le golfe du Mexique», explique Raphaël Dubois, gérant d'un fonds de matières premières à la Société générale Asset Management. La fameuse shoulder season des marchés, le creux de la vague tant attendu.

Mais non. Vendredi, le brut a atteint 126 dollars à Wall Street. Même exploit à Londres, où le baril de brent a culminé à 125,90 dollars. Par ricochet, les prix à la pompe multiplient eux aussi les records en France, pour la quatrième semaine consécutive. Si les prix varient d'une station essence à l'autre, le sans plomb 95 coûte désormais en moyenne plus de 1,40 euro le litre, alors que le gazole a atteint 1,33 euro le litre, selon l'Union française de l'industrie pétrolière. Et le Premier ministre François Fillon de plomber encore un peu l'ambiance, en affirmant lundi que «personne ne pense que, sur le long terme, le prix du pétrole puisse baisser». Et d'exclure l'idée de «subventionner» le prix du pétrole. Ce que font pourtant les Chinois, qui du coup ne perçoivent pas dans leur portefeuille la flambée du pétrole et continuent de consommer sans entrave ce futur produ