Qui ne possède pas encore un micro-ondes dans un coin de sa cuisine ? A peine 2 ménages sur 10 (en 1985, seuls 4 % de la population en étaient équipées). De révolution ménagère, il est devenu outil de première nécessité. C'est qu'il réchauffe vite et ne nécessite qu'un minimum de manipulations. Il consomme moins d'énergie que son cousin le four électrique. Un bon point. Avec lui, vive le congelé, le tout-préparé et l'emballage. Un point en moins.
Déchets. Et comment se jette l'appareil phare de l'ère du jetable quand, au bout d'une dizaine d'années, il rend sa dernière onde ? Les déchets d'équipements électriques et électroniques - surnommés D3E - doivent être recyclés, Bruxelles l'exige. En 2006, la France a donc mis en place une filière agréée. Les fabricants se sont regroupés au sein de quatre éco-organismes chargés de retraiter les produits : Eco-systèmes, Ecologic, ERP et Recyclum. Qui paye ces structures ? Le consommateur qui, à chaque nouvel achat d'électroménager, débourse une écoparticipation. Pour un four à micro-ondes, comptez 2 euros. Qui collecte les appareils ? Le magasin, qui doit reprendre votre vieil appareil contre l'achat d'un nouveau. Selon l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), 10 300 points de collecte sont opérationnels. Bilan : 2,4 kg collectés par habitant en 2007, loin des 4 kg espérés.
Pour traiter le micro-ondes en fin de vie, il faut d'abord le dépolluer en extrayant les matériaux dangereux (condensateurs, câbles). Puis