Difficile de donner tort à Jean-Claude Junker quand il estime «scandaleux» le niveau de rémunération des patrons, et notamment celui des indemnités de départ. Pour autant, sa proposition de taxer les golden parachutes n'est pas nouvelle. La France n'a pas attendu les propos du patron de l'Eurogroupe pour adopter une fiscalité spécifique aux grands patrons. Mais il existe toujours des niches très favorables. Exemples avec deux types de rémunérations privilégiées par les dirigeants, les stock-options et les indemnités de départ.
Les stock-options
La règle principale pour diminuer son impôt avec les options, c'est d'attendre. Si on est pressé et qu'on exerce immédiatement les options attribuées, elles sont considérées comme du salaire. Si on patiente quatre ans, voire plus, l'option se transforme en un produit financier, à la fiscalité très avantageuse. Au-delà de six ans, la plus-value d'acquisition (la différence entre le prix auquel on peut acheter l'action et son cours de Bourse) est ainsi taxée à 16 % en dessous du seuil de 150 000 euros, et 30 % au-dessus. Contre 50 % d'impôt sur le revenu pour les gros salaires.
Les indemnités de départ
Depuis 1999, la jurisprudence distingue deux types d'indemnité. Les indemnités légales, ou conventionnelles, sont considérées comme du salaire, et leur montant est imposable au titre de l'impôt sur le revenu, mais au-delà d'un certain plafond (douze mois de salaire). Les indemnités transactionnelles, considérées comme un dédomma