Il a passé trente-trois ans dans les mines de fer, il est désormais atteint d'une sidérose. Après des années de bataille, un ex-mineur de fer a gagné contre ArcelorMittal. La société a été condamnée le 5 mai pour «faute inexcusable de l'employeur» par le tribunal des affaires de sécurité sociale de Metz (Moselle). «Une première», selon la CGT Lorraine.
La sidérose, qu'est-ce que c'est ?
Reconnue comme maladie professionnelle depuis 1967, la sidérose est un mal lié aux poussières et oxydes de fer qui bouchent progressivement les poumons. Elle constitue, avec le«cancer des mineurs de fer» et la bronchite pulmonaire chronique obstructive, l'une des trois maladies professionnelles reconnues par la sécurité sociale pour les travailleurs en contact avec les poussières de fer. «Les mineurs de fer étaient particulièrement exposés en raison d'un cocktail de poussières de fer, de fumée de diesel et d'explosifs», précise-t-on côté syndical.
Qui est concerné ?
Sont exposés à ce type de maladie les mineurs de fer et, d'une manière plus large, l'ensemble des salariés en contact avec les poussières ou oxydes de fer, comme les soudeurs à l'arc ou les salariés pratiquant du polissage. Pour la seule région Lorraine, les mines de fer, selon la CGT, ont employé certaines années plusieurs dizaines de milliers de mineurs. Si ces mines sont aujourd'hui toutes fermées en France, «les gens exposés le sont maintenant en Mauritanie ou au Brésil, souligne la CFDT Lorraine. On exporte ainsi