Menu
Libération

Inespérée poussée de croissance

Article réservé aux abonnés
publié le 16 mai 2008 à 3h29

Elle jubile. Christine Lagarde, la ministre de l'Economie, avait enfin hier une bonne nouvelle à annoncer à tous les Cassandre. La croissance française a accéléré au premier trimestre, avec une progression de 0,64 %, supérieure aux prévisions des économistes dont le consensus tablait sur un petit 0,4 %. Mieux, elle tient une jolie revanche (à la fois contre la gauche et la grande majorité des économistes) puisque l'Insee vient de revoir à la hausse la croissance de 2007 à 2,2 %, contre 1,9 % prévu initialement. «Les prévisions des économistes étaient biaisées et les nôtres n'avaient donc rien d'un volontarisme sot», se félicitait-on dans l'entourage de la ministre. Le gouvernement s'est immédiatement lancé dans un légitime concours d'autosatisfaction. En tête, le Premier ministre, François Fillon, qui explique que «la politique économique conduite par le gouvernement est la bonne». La gauche évidemment tempère cet enthousiasme. Didier Migaud, le président (PS) de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, fait remarquer que «la croissance française en 2007 est très sensiblement inférieure à celle de la zone euro (2,6 %) et de l'Union européenne». Mais puisqu'il faut jubiler.

La politique du gouvernement est-elle en train de porter ses fruits ?

Bien sûr, dit-on à Bercy. Cette politique remplit son rôle «d'amortisseur dans un environnement international très défavorable», fait-on valoir dans l'entourage de Christine Lagarde. L'exonération d