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Libération

Blocus des marins-pêcheurs à la veille de négociations houleuses

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publié le 19 mai 2008 à 3h31

Après le rassemblement de pêcheurs bretons du Guilvinec, en novembre, de nombreux ports de la côte Atlantique étaient de nouveau bloqués ce week-end. A La Rochelle, aux Sables-d'Olonne ou à Saint-Gilles-Croix-de-Vie (Vendée), les pêcheurs ont réitéré leur appel à l'aide pour faire face à la flambée du pétrole.

«Amende». «Les marins en colère !»,«Sarko menteur !» pouvait-on lire hier sur une banderole accrochée à un chalutier planté à l'entrée du port des Minimes, à La Rochelle (Charente-Maritime). L'un des plus grand port de plaisance de France, selon Philippe Poizac, maître de port, était totalement bloqué hier, comme vendredi et samedi. Cinq chalutiers empêchaient les entrées et sorties. A quelques pas de là, le vieux port de la ville était lui aussi fermé par deux bateaux de pêcheurs. Sans oublier le port industriel et commercial de La Pallice, où circulent les cargos prenant le large. Celui-ci a été pris d'assaut par des pêcheurs venus d'Arcachon, qui ont levé le camp plus tôt que leurs collègues rochelais, partis en fin d'après-midi. Sans pour autant avoir obtenu gain de cause, précise Samuel Ménard, jeune matelot mécanicien en veille aux Minimes : «Ils ont dû partir sous la menace de payer une amende de 40 000 euros par cargo bloqué et de 15 000 euros pour les services portuaires.» Gérard Mesly, l'un des pêcheurs mandaté par le syndicat des marins d'Arcachon, avait en effet indiqué : «S'il le faut, nous bloquerons.» Et demandé «la mise en