Contrairement à ce qu'affirme Nicolas Sarkozy, rien n'est encore gagné pour les pêcheurs du côté de Bruxelles. Ce matin, le président de la République indiquait qu'«à ce jour, le plan pour une pêche durable et responsable qui s'élève à 310 millions d'euros sur trois ans est largement engagé». Selon lui, «une première aide d'urgence a été versée à plus de 1.320 navires pour un total de 8,6 millions d'euros, un plan de restructuration de la flotte a été engagé pour près de 42 millions d'euros, et enfin des indemnisations pour arrêt temporaire des navires qui pêchent l'anchois ont été versées pour 2,5 millions d'euros», a détaillé Nicolas Sarkozy à propos de ce plan annoncé en janvier pour aider les marins-pêcheurs à faire face à l'envolée des prix du gazole.
Des propos modérés cet après-midi par la Commission européenne. Si cette dernière a donné son accord de principe à l'application immédiate d'une partie du plan d'aide que la France veut mettre en place, elle réserve sa réponse sur la principale mesure envisagée, en termes financiers. Celle-ci va encore devoir être examinée par les services de la Commission, en particulier ceux de la concurrence, pour voir si elle respecte la législation européenne en matière d'aides d'Etat. Elle prévoit à elle seule une enveloppe de 230 millions sur trois ans pour moderniser, restructurer et assurer la viabilité de la flotte de pêche française.
Examen pour financement
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