Ce projet de loi OGM permet décidément de réviser son manuel de vie parlementaire agitée. Après l'adoption - très rare - d'une motion de procédure mardi, l'Assemblée a connu hier après-midi un incident de séance assez spectaculaire : après une sortie du député Nouveau Centre Philippe Vigier, accusant les socialistes de laxisme sur la gestion du sida dans les années 80, la gauche a bruyamment protesté, jusqu'à ce que le président Accoyer finisse par suspendre la séance. A la reprise, la gauche a quitté l'hémicycle jusqu'au vote final. Le texte a finalement été définitivement adopté par l'Assemblée nationale peu après 20 heures, par 289 voix pour, 221 contre, et 23 abstentions.
Depuis le début de l'après-midi, l'ambiance était électrique. Une semaine après le rejet du texte par manque d'élus de droite dans l'hémicycle, l'UMP avait battu le rappel. Les consignes, annoncées le matin en réunion de groupe, étaient claires : pas de réunions annexes et tout le monde dans l'hémicycle. Il y avait donc foule, particulièrement à droite, pour la reprise de la discussion parlementaire : une discussion raccourcie - après passage en commission mixte paritaire, le projet de loi ne peut plus être amendé - mais pas moins houleuse.
La mobilisation à droite a en tout cas porté ses fruits. Sur 524 votants (contre moins de 300 la semaine dernière), la droite a pu refaire parler sa nette majorité d'élus : la première motion de procédure a été rejetée par 315 voix contre 208, provoquant des hourras su