«Bruxelles» veut-elle la peau des pêcheurs français ? Les accusations portées, en France, contre la politique commune de la pêche, pourraient le laisser penser. Nicolas Sarkozy lui-même n'a-t-il pas mis en cause, le 19 janvier, le système des quotas qui visent à sauvegarder des ressources halieutiques de plus en plus rares ? Curieusement, seuls les ports français s'enflamment régulièrement alors qu'au Danemark, en Grande-Bretagne ou encore aux Pays-Bas, le calme règne. Pour la Commission, l'accès de fièvre actuel est largement imputable aux autorités françaises qui ont laissé pourrir la situation : «Les efforts de réduction de la flotte en France ont généralement été moins importants que dans d'autres pays de l'Union», souligne un fonctionnaire européen, ce qui rend les pêcheurs français beaucoup plus sensibles à «la baisse des ressources due à la surpêche, comme celle de l'anchois».
Autrement dit, la France a trop de bateaux pour des poissons de plus en plus rares. Comment s'étonner dès lors, que les pêcheurs encaissent durement l'actuelle flambée du gazole ? D'autant que les méthodes de pêches françaises «consomment beaucoup d'énergie», fait-on remarquer à la Commission : «C'est particulièrement le cas des flottilles qui pêchent en haute mer, loin de leur port.» Et contrairement à d'autres pays européens, la France n'aurait pas non plus assez innové pour réduire la consommation d'énergie de ses bateaux. Les innovations technologiques ont par exem