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Libération

Les marins repêchés par le plan d'urgence du gouvernement

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publié le 22 mai 2008 à 3h34

Le litre de gazole à 40 centimes, au lieu des 71 payés aujourd'hui : les marins-pêcheurs n'en démordaient pas, et ils ont obtenu, hier, 40 millions d'euros pour financer cette mesure dans les six prochains mois. Une aide directe qui viendra compenser tout prix supérieur à ce seuil. «Les pêcheurs sont les seuls salariés dont les revenus sont directement diminués quand le coût du gazole augmente», s'est justifié Michel Barnier, à l'issue d'une réunion de crise au ministère de l'Agriculture et de la pêche. Les marins en sont sortis satisfaits. «Les mesures sociales sont très importantes, l'essentiel a été obtenu», a déclaré Pierre-Georges Dachicourt, président du Comité national des pêches. Pointant les pétroliers, les pêcheurs ont aussi obtenu que soit organisée une réunion entre Christine Lagarde, ministre de l'Economie, et le PDG de Total, Christophe de Margerie. Très opaque, la question des marges prises par l'ensemble de la filière (pêcheur, mareyeur, distributeur), pour décrypter l'écart entre le prix payé au pêcheur et le prix sur les étals, sera quant à elle discutée «dans les quinze jours», selon le ministre.

Clous. L'issue de la crise est le fruit d'une délicate jonglerie. Car le gouvernement est pris en tenaille par deux vents contraires. Aider les pêcheurs français, étranglés par la flambée de l'essence qui représente environ 40 % du chiffre d'affaires d'un bateau. Et trouver des solutions «Bruxello-compatibles». Quelques heures avant l'accord, M