Tension extrême, rebondissement avec révélation de la présence d'un traître dans le camp de la direction, puis confusion sans nom. L'Assemblée générale d'Atos, qui s'est tenue hier salle Gaveau à Paris, a tenu toutes ses promesses (lire Libération d'hier). L'enjeu concernait l'entrée au conseil de surveillance de représentants des fonds Pardus et Centaurus, qui contestent la stratégie de la direction. Finalement, le vote n'a pas eu lieu et la réunion a été ajournée après une annonce surprise. Le président du conseil de surveillance du fonds commun de placement des employés (FCPE) d'Atos, Gérard Guerguerian, par ailleurs directeur juridique de la société, venait d'annoncer devant une assemblée éberluée qu'il allait voter pour les fonds. Récit.
Scrutateurs. Au départ, toutes les conditions étaient pourtant réunies pour une confrontation sereine. Au début de l'AG, Didier Cherpitel, le président du conseil de surveillance, fait monter les représentants des deux fonds à la tribune pour faire office de scrutateurs. Et s'explique sur les contacts pris entre la direction et les fonds depuis plusieurs mois, ainsi que les échecs à trouver un accord. Il laisse ensuite la parole à Bernard Oppetit, président de Centaurus, pour présenter sa position, et à Colette Neuville, présidente de l'Association des actionnaires minoritaires, candidate des fonds pour entrer au conseil de surveillance. Dans la salle, les actionnaires réagissent bruyamment. Mais sans débordement. Philippe Germond