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Libération

L'oeuf Kinder à la sauce moscovite

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publié le 27 mai 2008 à 3h37

Correspondante à Moscou.

Ils s'appellent Petrouchka, Podroujka ou Bravye Soldatiki, des noms bien russes, pour des enfants particulièrement insolents de la mondialisation. Déjà leur ancêtre, le fameux Kinder Surprise avait bien bourlingué : créé au début des années 70 par le jeune italien Michele Ferrero, l'oeuf surprise, avec son jouet à l'intérieur de plus en plus souvent made in China, a vite conquis le monde.

Crocodile Guena. Mais Petrouchka et compagnie pourraient bien être les oeufs du XXIe siècle. Lancés en 1999 par un jeune entrepreneur russe, Igor Markitanov (ancien distributeur de Ferrero en Russie), les oeufs Landrin ont déjà bien grignoté le marché russe puisqu'ils revendiquent 40 % du marché de l'oeuf en chocolat, contre 50 % pour Ferrero. Et ils se lancent maintenant à l'exportation. On les trouve dans une vingtaine de pays déjà : en Ukraine, dans les pays baltes, en Espagne ou en Afrique du Sud, et bientôt sans doute en France ou en Italie. Le chocolat vient d'Italie ou d'Allemagne, la surprise à l'intérieur est bien sûr fabriquée en Chine, mais la production est faite à Saint-Pétersbourg. Les noms des oeufs sont russes et les figurines à l'intérieur peuvent être aussi bien celles de Disney que celles des dessins animés soviétiques, comme le crocodile Guena ou le chat Leopold.

Pour les collectionneurs étrangers, qui pourraient commencer à se lasser des Kinder, c'est bien sûr un nouveau défi et l'on s'échange déjà les figurines Landrin jusqu'en Angleterre o