Le net ralentissement de l’immobilier en France se confirme, avec un effondrement des ventes de logements neufs au premier trimestre et une chute du nombre des mises en chantier, qui font redouter aux professionnels un affaissement du marché.
Les ventes de logements neufs ont chuté de 27,9% sur un an au premier trimestre, à 26.700 unités, a annoncé mardi le ministère de l’Ecologie. Cette baisse, qui a affecté 18 des 22 régions de la France métropolitaine, est vertigineuse dans le Limousin (-64,8%), la Lorraine (-68,4%) et l’Auvergne (-67,9%).
«Ces chiffres sont à comparer à un premier trimestre 2007 particulièrement bon, mais le ralentissement s'accélère fortement», a commenté auprès de l'AFP Jean-François Gabilla, président de la Fédération des promoteurs constructeurs (FPC). Il a souligné le «retrait marqué des investisseurs en logement locatif».
«L'accession à la propriété des ménages a également chuté, ce qui est un phénomène nouveau et plus inquiétant», a relevé Michel Mouillart, professeur d'économie à l'université de Paris X-Nanterre.
Pourtant, les promoteurs immobiliers sont restés prudents, réduisant le nombre de mises en vente au premier trimestre de 19,3% par rapport au quatrième trimestre 2007. «Nous avions anticipé ce ralentissement et nos agents n'ont pas souhaité proposer une offre commerciale trop importante», a expliqué M. Gabilla.
Même morosité du côté des mises en chantier, qui ont baissé entre février et avril de 18,8%, à 80